Cadre historique du Mawlid du Prophète Muhammad (PSL)

Medina Baye

La géopolitique est conceptuellement et physiquement associée à l’Islam depuis ses débuts.  Dans les premières années de l’Islam, le Prophète Muhammad (PSL) a établi des relations internationales et transnationales avec les royaumes et empires de l’époque. Depuis La Mecque, ville confluente qui abrite la Kaaba, sanctuaire séculairement fréquenté par les peuples de toutes les régions du monde, le Prophète de l’Islam avait envoyé des correspondances aux différents pouvoirs en place dans le monde parmi lesquels on peut citer le Négus en Abyssinie (actuelle Ethiopie, Soudan, Erythrée), le Muqauqis d’Alexandrie (Actuelle Egypte), Héraclius de l’empire Byzantin (actuelle Turquie, Palestine, Syrie, Lybie, Irak), le Kisra d’Iran, le Mundhir de Bahrain ; et autres rois de cette époque. Il avait développé aussi des relations de convenance avec les autres religions telles que le Judaïsme, le Christianisme, etc[1].

D’abord par ses compagnons sous l’autorité des Khalifs, Aboubacar, Omar, Ousmane et Aly, qu’Allah les agrée (ra), rassemblèrent le texte du Coran en un livre, compilèrent les hadiths, rédigèrent les premiers textes de sa biographie. Ensuite, les générations suivantes continuèrent ce travail pour mettre ces œuvres au service de l’humanité.

Depuis Médine, les compagnons du Prophète se sont répandus à Sham (actuel Syrie), en Palestine, en Perse (actuel Iran et Irak), en Egypte, en Ethiopie, en Chine... Ensuite, à l’intérieur du continent Africain ; en Europe (actuel Espagne et le Sud de la France) et en Asie. A la fin du 17éme siècle et le début du 18éme siècle un saint homme du nom de Cheikh Ahmad Tidjane a eu une influence considérable en Islam. Il a permis à des millions de personnes de vivre l’Islam authentique avec les réalités actuelles. Fondateur de la Tariqa Tidjane qu’il hérita de son aïeul le Prophète Muhammad (PSL), Cheikh Ahmad Tidjane replaça la religion dans le centre de l’humain et mit toutes ses valeurs au service de l’humanité. Par ses disciples, son affluence atteignit tout le Maghreb, l’Afrique Subsaharienne. De Fez, où il forma un de ses disciples Muhammad Hafiz qui de retour à Shingiti (Mauritanie) diffusa la Tariqa aux personnes habitant dans cette zone. Ensuite son disciple Mawloud Fall transmit la Tariqa à Cheikh Omar Tall qui diffusa la Tariqa au Sénégal, Mali, Guinée, Niger, Nigéria. Cheikh Omar Tall (ra) donna la Tariqa à Muhammadu Ibrahima Fouta Djalli qui la transmit à Aboubacar par qui EL Hadji Abdoulaye Niasse a reçu la Tariqa Tidjane qu’il donna à son fils El Hadji Ibrahima Niass dit Baye.

Baye et FreresA partir de 1888, avec la création du Cercle du Saloum par les colons français, la géopolitique religieuse a pris une nouvelle forme et de nouveaux enjeux. El Hadji Abdoulaye Niasse qui a longtemps défendu la cause de l’Islam, d’abord avec Maba Diakhou Bâ contre les athées du Sine et du Saloum, a vu émerger de nouveaux adversaires : les colons qui voulaient occuper les terres et asservir les habitants d’une part, et coloniser les cœurs et les esprits pour les débarrasser de leur croyance à l’Islam et de leur culture pour les amener à adhérer au christianisme et à adopter la culture occidentale. Face à ces tentatives, le saint homme opposa une résistance forte qui le conduit à séjourner avec sa famille en Gambie. La présence des colons a raffermi les liens entre les hommes de Dieu musulmans du Sénégal, ce qui leur a permis, grâce à Allah, d’asseoir et de répandre l’Islam. De plus, El Hadji Abdoulaye Niasse a voyagé et rencontré l’Islam dans plusieurs pays. D’abord lors de son pèlerinage à La Mecque, il est passé par l’Egypte où il a rencontré des savants musulmans et découvert la Hamzia (poème écrit par Imam Boussairy) qu’il apporta avec lui. Ensuite, plus tard, en 1910-1911, il est parti à Fez faire la visite à Cheikh Ahmad Tidjane (ra) où il a reçu la qualification Idjaza Mutlaq[2] qu’il demanda également pour son frère et ami en Allah El Hadji Malick Sy. Il a aussi appris la méthode de célébration du Mawlid du Prophète Muhammad (PSL) enseignée par Cheikh Ahmad Tidjane (RA). A son retour, il passa par Tivaoune, pour rencontrer El Hadji Malick Sy avant de rentrer dans son village en Gambie. C’est au cours de ce voyage, arrivé à Kaolack, sur la demande d’El Hadji Malick Sy, il passa voir le gouverneur du Cercle du Saloum. Au cours de cet entrevu, un rôle diplomatique très important s’est décidé qui a permis à El Hadji Abdoulaye Niasse de s’installer à Kaolack avec sa famille. Il célébrait le Mawlid avec sa famille et ses disciples au cours duquel d’autres invités participaient.

El Hadji Abdoulaye Niasse a éduqué ses enfants dans la droiture, la conviction, l’acquisition du savoir et le travail selon les valeurs de l’Islam. Il enseigna à ses enfants et disciples la méthode de célébration du Mawlid. C’est ainsi qu’après son décès (en 1922) son fils El Hadji Ibrahima Niasse annonça le lendemain du Gamou de 1929 qu’il est le détenteur de la Fayda Tidjaniya qu’avait promis Cheikh Ahmad Tidjane. A partir de cette date, son affluence et influence n’ont cessé de croître. Fort de l’expérience de son père en étant très jeune, El Hadji Ibrahima Niasse entreprit de continuer la mission de son père de répandre l’Islam et la Tariqa Tidjane à travers le monde. Il effectua plusieurs voyages et visita plus de 20 pays. Dans chacun de ces pays il rencontra des savants musulmans, des hommes d’Etat, des diplomates et transmit la Tariqa. Il développe la compréhension des textes de l’Islam, enseigna à plusieurs personnes et établit plusieurs connaissances et conventions entre des communautés et même des Etats. Il fut membre fondateur de la Ligue Islamique Mondiale et participa à plusieurs organisations islamiques. Il a fait 17 pèlerinages à La Mecque et plus de 20 visites au Prophète Muhammad (PSL) à Médine. Ce qui témoigne de son grand amour pour le Prophète. Cet amour le caractérise au point que partout où il a pu être, il est toujours rentré pour célébrer la naissance du Prophète Muhammad (PSL) dans sa ville de Médina Baye à Kaolack.

Le choix de célébrer le jour de sa naissance provient du Prophète Lui-même. En effet, il jeûnait le lundi pour honorer, dit-il, le jour de sa naissance. Les compagnons et les poètes arabes de son époque ont chanté ses éloges et accordé une importance particulière à ce jour. Et comme la tradition l’enseigne, l’importance d’un jour renvoie à ce qu’il a révélé. Et aucun jour, depuis la création du temps et l’alternance des jours, n’a révélé ce qu’a révélé le lundi 12 Rabbi ‘al Awwal : la naissance du Saint Prophète Muhammad (PSL).

La méthode de célébration a évolué avec le temps. Célébrer la naissance du Prophète en assemblée formelle organisée la nuit de sa naissance en faisant des rappels sur sa biographie, ses œuvres, en chantant des poèmes écrits sur Lui et en récitant le Saint Coran remontent jusqu’au 13éme siècle avec le Mawlid de Tantâ en Egypte avec Cheikh Ahmad Badawi (1200 - 1276). Au fil du temps et des générations, les espaces s’ouvrent aux hommes, les moyens de déplacement et de communication se développent en même temps que l’expansion de l’Islam à travers toutes les régions du monde. Dans ce contexte, des érudits musulmans, à la plume aigue, la conviction ferme et l’ambition généreuse ont semé les graines de l’amour du Prophète dans les cœurs des hommes et femmes qui le transmettent de génération en génération.

BayeCheikh Ibrahima Niasse a joué un rôle majeur dans le monde musulman. Il était membre de plusieurs organisations telles que Rabitatul ‘Alamil Islami (La Ligue Islamique Mondiale) à La Mecque en Arabie Saoudite,  le Congrès islamique mondial (Muta’marul ‘Alamil Islami) à Karachi (Pakistan), Majma’l Buhuthil Islamiyya (Académie des études islamiques) et Majlisul a’ala li-shu’unil Islamiyyah (Haut Conseil Islamique) basé en Egypte. Dans toutes ces organisations, Cheikh Ibrahima Niasse était hautement respecté, particulièrement, pour ses écrits sur la religion musulmane (près de 49 livres en  langue arabe, et aussi des articles et des poèmes).

Par ailleurs, ce ne sont pas uniquement les organisations religieuses qui ont manifesté de la considération pour Cheikh Ibrahima Niasse. Beaucoup de Gouvernements l’ont aussi honoré. Parmi ses nombreuses distinctions honorifiques on peut citer : la Médaille du Trône (Maroc), la Médaille de Carthage de la République de Tunisie, la Médaille du Nigéria, la Médaille de la Légion d’Honneur (France) et la Médaille du Mérite de l’Association des Anciens Combattants (France). La plus importante des médailles qu’il a reçues du gouvernement du Sénégal est le Grand-Croix de l’Ordre du Mérite. Il a aussi reçu le titre de Docteur Honoris Causa en Lybie.[3]

Durant toute sa vie, son caractère a été strictement basé sur le Coran et la Sunna du Prophète (PSL). Les guides religieux, qui l’ont côtoyé, en ont témoigné et l’ont loué pour cela. On peut, par exemple, citer la lettre de Cheikh Muhammad al-Hafiz al-Tijani, un égyptien connu pour être le plus grand savant de son temps en matière de Hadiths. Sa lettre s’ouvre par ces mots : « Louange à Allah de nous avoir béni en nous fortifiant dans l’amour réciproque – cet humble serviteur, Muhammad al-Hafiz al-Tijani, et le Hujja, la pierre angulaire de la religion, l’océan des savoirs secrets, le croyant en Allah ; mon frère et le frère de mon esprit, mon maître Abi Ishaq, Cheikh Ibrahim… » Il est important de noter que Cheikh Muhammad al-Hafiz utilise ici le mot « Hujja » comme un titre. Ce mot signifie, en effet, « la preuve » … Le Hujja mémorise 300 000 hadiths avec leurs explications et leurs chaines de transmission depuis le Prophète (PSL).

Elhadji AbdoulayeEnsuite, ses enfants, notamment El Hadji Abdoulaye Niass (ra) et petits enfants comme Imam Hassan Cissé ont continué à propager l’Islam et la Tariqa Tidjane à travers le monde. On peut noter le travail que Cheikh Hassan Cissé a réalisé. Il a fondé le 23 novembre 1988 et fut le président de l’ONG internationale et humanitaire dénommée Institut Islamique Afro-américain (African American Islamic Institute, AAII) qui bénéficie du Statut General d’Observateur auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC). Il était un guide et un savant musulman de renommée internationale comme en témoignent les différentes responsabilités qui lui ont été confiées : Imam de la Grande Mosquée de Médina-Kaolack (Sénégal), Président de l’Université El Hadji Ibrahima Niasse de Dakar (Sénégal), Président du Réseau des organisations islamiques africaines pour la population et le développement, Conseiller spécial pour les affaires islamiques de la République du Ghana et Membre honoraire de la Ligue des Uléma de la République Islamique de la Mauritanie. Son parcours scolaire et universitaire peut se résumer ainsi : Mémorisation du Coran à l’âge de 10 ans, Etudes élémentaires et secondaires au Sénégal et en Mauritanie, Titulaire d’une licence de lettres en Etudes Islamiques et en Littérature Islamique à l’Université Ain Shams de Caire (Egypte), et d’une Maitrise de Philosophie à l’Université de Londres (Grande Bretagne), Diplômé en Langue Anglaise et Française à  l’Université de Londres, Enseignant chercheur dans le cadre d’une thèse en Etudes Islamique à l’Université NorthWest d’Evanston, Illinois, Etats-Unis d’Amérique (USA) ; interrompue pour remplir sa fonction d’Imam. Il parlait couramment l’Arabe, le Français, l’Anglais, le Hausa et le Wolof.Imam

Depuis 1976, Cheikh Assane Cissé continuait d'enseigner, de guider et d'inspirer les musulmans à travers le monde de craindre Allah et d'aimer le Prophète (PSL) ; leur rappelait d’observer ce que Allah demande de faire et de délaisser ce qu’Allah interdit de faire.

Cheikh Assane Cissé a été décoré aux USA comme guide islamique distingué et honoré pour sa vision et son leadership dans son travail humanitaire au sein de l'Institut islamique afro-américain. Il a également reçu les distinctions honorifiques suivantes :

  • Clef de la ville de Cleveland, OH (Ohio) en mars 1984 ;
  • Clef de la ville de Washington, DC (District de Columbia) en 1986, où le 16 juin est proclamé « Journée Cheikh Assane Cissé » ;
  • Clef de la ville de Detroit, Michigan, DC ;
  • Clef de la ville de Memphis, DC ;
  • Citoyen d’Honneur et Membre Honorifique du Conseil municipal de la ville de Memphis, TN (Tennessee) ;
  • Clef de la ville de New Orleans, Louisiana en 1996 où le 2 octobre est proclamé « Journée Cheikh Assane Cissé ».

À l’international, les contributions de Cheikh Assane Cissé ont été récompensées de la manière suivante :

  • Nommé Ambassadeur de Bonne Volonté pour la promotion de la survie de l’enfant et de l’allaitement maternel par le ministre de la Santé et de l’action sociale du Sénégal en 2008,
  • Récipiendaire du prix « Champion de l’éradication de la poliomyélite » décerné par le Rotary Club International en 2007,
  • Clef de la ville de Banjul, Gambie ;
  • Reconnaissance du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) pour son travail extraordinaire et sa coopération en vue d’atteindre les objectifs des conférences de Beijing et du Caire en matière de planification familiale, des statuts de la femme et de l’éducation des filles ;
  • Reconnaissance du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) pour ses efforts dans la scolarisation, le leadership, la coopération et le plaidoyer pour l’éradication de la violence en vers les enfants, de la prévention contre les abus de drogues, ainsi que d’autres questions vitales pour la santé et l’éducation des enfants ;
  • Prix de l’Education décerné par l’Association mondiale des organisations non-gouvernementales (AMONG) en 2002 ;
  • Décoré de la « plus haute distinction » de l’Université Al-Azhar, au Caire, en Egypte, en mai 2007.

ImamCheikh Assane Cissé a été un porte parole clé dans les grandes conférences internationales tenues en Afrique, en Asie, en Europe et aux USA, où il a dissipé les fausses idées sur l'islam et promu des initiatives de collaboration avec les adeptes de diverses traditions religieuses pour améliorer les conditions de vie et promouvoir la paix.

Les événements suivants reflètent la nature et la portée de l'engagement de Cheikh Assane Cissé de lever les barrières de l'ignorance, de lutter contre la pauvreté et la maladie, d'autant qu'ils affectent les femmes et les enfants, grâce à l'accès à l'éducation, aux soins de santé, et à l'autonomisation économique. 
Cheikh Assane Cissé a été un conférencier de premier plan dans les rencontres internationales telles que :
  • le Sommet mondial des Nations Unies sur le développement durable à Johannesburg en Afrique du Sud, où il a été choisi pour participer à une réunion de trois heures avec le Président Sud-Africain, Août – Septembre 2002 ;
  • le Sommet mondial de la fédération inter-religieuse et internationale sur la paix organisé par la ligue islamique mondiale ;
  • le Symposium sur la gouvernance et le rôle de la religion dans la paix et la sécurité organisé par les Nations Unies à New York ;
  • organisation du Comité de pilotage pour former le Réseau des organisations islamiques africaines pour la population et le développement ;
  • la conférence des intellectuels de la diaspora africaine à Dakar au Sénégal
  • contribution à l'Étude sur la violence contre les enfants,  Consultation régionale du Secrétariat général de l’ONU pour l’Afrique Occidentale et Centrale, Bamako, Mali
  • participation à la Conférence du FNUAP au cours de laquelle le Réseau des organisations islamiques pour la population et le développement a été créé et Cheikh Assane Cissé a été élu président à Abuja au Nigeria, mars 2005 ;
  • organisation et direction de la conférence intitulée, " l'Islam et la lutte contre le terrorisme ", Ouagadougou au Burkina Faso, et à Kumassi au Ghana;
  • participation à des réunions avec le Département d’Etat des Etats-Unis pour parler de l'Islam comme religion de paix et comme moyen de lutter contre l'extrémisme et le terrorisme international ;
  • Cité dans la Conférence des ministres de la santé de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), pour son travail dans l'éradication de la poliomyélite en Afrique, Islamabad, Pakistan, mars 2007.

Ces missions sont continuées par ses frères tels que Cheikh Muhammadul Mahi Cissé, actuel porte parole de la Fayda et Cheikh Ahmad Tidjane Cissé, actuel Imam de la Grande Mosquée de Médina Baye.

On peut citer aussi le rôle important qu’a joué Cheikh Muhammadul Amine Niasse comme ambassadeur du Sénégal en Arabie Saoudite.

BarhamLe Professeur Ibrahim Mahmoud Diop (RDA) dit Oustaz Barham fut le secrétaire particulier de Cheikh Al-Islam El Hadji Ibrahima Niass. Il l’a accompagné dans plusieurs de ses voyages et participé à de nombreuses de ses initiatives. Après la disparition de Baye Niass, Oustaz Barham Diop a continué à représenter son maître dans les projets qu’il avait initiés à travers le monde. Il a dirigé la Fédération Ansaroudine crée par Cheikh Ibrahima Niass pour organiser, regrouper ses disciples et sympathisants et promouvoir les projets de la Fayda. Il a occupé le poste de Secrétaire général que Cheikh Ibrahima Niass occupait à Ligue Islamique Mondiale. Il participa à plusieurs organisations islamiques au Sénégal, en Afrique et à l’international. De plus, il a développé des relations et échanges scientifiques avec les autorités religieuses du royaume du Maroc en participant à des congrès, en animant des conférences de haut niveau dans les universités sur des thèmes d’actualité concernant l’Islam. De 1984 à 2014, Oustaz Barham Diop faisait partie des animateurs d’échanges religieux scientifiques organisées par Son Altesse le Roi du Maroc devant un public composé d’érudits et d’universitaires de notoriété reconnue. D’après le journaliste Couly Cassé, c’est un parcours atypique pour un étranger si on interroge l’histoire de ces conférences du mois de ramadan du Roi du Maroc.

Oustaz Barham Diop a également travaillé avec des institutions onusiennes telles que le FNUAP, UNICEF, UNDP sur des projets de sociétés, de population et de développement. Il a participé à plusieurs conférences et des congrès internationaux. Il a eu une influence considérable dans le fonctionnement du monde.

L’influence de la Fayda et de Médina Baye est toujours réelle à travers le monde et continue à impacter les leaders, les sociétés, les gouvernants, la société civile, les familles et les individus hommes, femmes, jeunes et adultes.

La rédaction de MHOUDA, au nom et pour l’ONG Assidqi Wa Sadiqin, a mené une réflexion pour analyser l’impact du Mawlid du Prophète Muhammad, un évènement intemporel et universel, en prenant le cas de celui célébrer à Médina Baye. Cet impact est analysé sur le plan géopolitique, économique et social. Sur trois articles différents, le Gamou de Médina Baye, vu sur des réalités différentes, présente un intérêt transnational de cohésion des populations, de développement des hommes et femmes, et d’amélioration socioéconomique, environnementale et spirituelle des conditions de vie.

 

[1] Muhammad Hamidullah ; Le Prophète de l’Islam : Sa vie, son œuvre p220-501

[2] Ijâza est assimilable à un diplôme dans la voie soufie de la Tidjanniya et sanctionne la maîtrise d’un savoir et l’acquisition des belles vertus. L’Ijaza Itlâq Mutlaq est le diplôme le plus élevé dans la voie Tidjane. Il autorise son titulaire à transmettre le Wird, à nommer des maîtres et à transmettre des secrets de la Voie Tidjane, sans aucune restriction (voir le livre de Cheikh Ibrahima Sall intitulé « Guide du disciple Tidjane aspirant à la perfection ».

[3] Extrait du livre : Cheikh Ibrahima Niasse, Le Vivicateur de la Sunna, écrit par son petit-fils, Cheikh Assane Cissé